Les panneaux solaires : des perspectives encourageantes malgré la débâcle
Le monde des panneaux solaires photovoltaïques est en berne ces derniers mois avec l’effondrement de plusieurs géants du secteur en quelques mois, au début de l’année 2012. Les leaders allemands et français ainsi que quelques grands noms américains n’ont pas résisté d’un côté à la concurrence chinoise, de l’autre à l’arrêt brutal des subventions. Ces deux paramètres, appliqués conjointement, ont été fatals au secteur. De fait, une fois les aides gouvernementales stoppées nettes, comme en France et en Allemagne, tous les investisseurs se sont tournés vers les offres low-cost chinoises. Leur production est en effet soutenue lourdement par le gouvernement de Pékin, soucieux de maintenir la compétitivité hors norme de son fabricant national, déjà aidé par une main d’œuvre très bon marché. Toutefois, la partie est loin d’être perdue. Les États-Unis de leur côté ont établi une taxe à l’importation des panneaux solaires en provenance d’Asie afin de rééquilibrer un peu le jeu. Sur le vieux continent, d’une part l’Union Européenne impose aux différents états membres une augmentation croissante de la proportion des énergies renouvelables dans les productions électriques nationales. D’autre part, les prix des panneaux solaires sont en baisse constante depuis quelques années. De plus les études récentes d’un cabinet spécialisé font état de projections très alléchantes avec des prix toujours plus bas. Enfin, le tout nouveau président de la République française, François Hollande, arrive à l’Élysée avec des promesses de taille concernant les panneaux solaires : relance des subventions, création d’un fonds d’investissement spécifique, redirection de niches fiscales aidant les entreprises du secteur pétrochimique… Bref, le printemps est peut-être revenu pour les panneaux solaires après un hiver plutôt rigoureux.
Le choix de la raison : les panneaux solaires thermiques
Il existe à l’heure actuelle deux grands types de panneaux solaires : les panneaux photovoltaïques, qui produisent de l’électricité à partir du rayonnement solaire, et les panneaux solaires thermiques, qui produisent de l’eau chaude, utilisable pour les applications dites sanitaires et pour le chauffage. On parle alors plutôt de capteurs thermiques et de chauffage solaire. Le système est assez simple : des panneaux solaires sont installés, le plus souvent en toiture, et concentrent la chaleur produite par le rayonnement du soleil dans un liquide caloporteur. Ce dernier transmet ensuite l’énergie accumulée à l’eau du circuit de chauffage qui peut dès lors être distribuée dans le circuit d’eau chaude sanitaire et dans les chauffages. Les installations de capteurs destinés au chauffage solaire ont deux gros avantages. Tout d’abord, leur rendement est très élevé. On considère en moyenne une productivité de 80% des panneaux solaires. Cela veut dire que 80% de l’énergie solaire est convertie en énergie utilisable. De plus, eu égard à ce COP très important, leur achat ouvre droit à un crédit d’impôt mis en place par le ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement. Ce crédit est conséquent : 45% du montant du matériel ! Dès lors, le prix total de l’installation est très réduit. Néanmoins, l’ensoleillement de votre région doit être pris en compte. Il est évident que ce type d’installation est bien plus rentable, et peu coûteuse, dans le sud de la France que dans le Jura… Il est donc fortement conseillé de faire appel à des professionnels qui sauront étudier votre situation particulière. Ce n’est qu’à partir de cette étude que vous saurez évaluer la pertinence de l’utilisation de panneaux solaires. Enfin, il existe des label qui pourront vous aider à choisir un partenaire : les labels Qualit ENR, déclinés en Quali PV pour le photovoltaïque et Quali SOL, pour le chauffage solaire.
Le choix de l’avenir : les panneaux solaires photovoltaïques
L’autre solution est représentée par les panneaux solaires photovoltaïques. Ceux-ci transforment le rayonnement solaire en électricité qui est ensuite stockée dans des batteries. Leur principe de fonctionnement est très ancien, découvert au début du 20ème siècle, mais s’est réellement développé à partir des années 1980. A l’heure actuelle, ce secteur est en pleine mutation et les technologies sont de plus en plus performantes. Il existe en effet aujourd’hui des produits offrant des rendements allant jusqu’à 20% et, d’ici peu, des systèmes atteignant 30% voire plus devraient être mis sur le marché. Mais pour l’instant, il faut compter sur des panneaux solaires standards, dont le rendement est compris entre 15 et 20% donc. Pour ce type d’installation, on ne se fonde pas sur le panneau photovoltaïque mais sur le Watt Crête. En effet, la puissance d’un panneau photovoltaïque dépend de la technologie utilisée, de sa surface, de son orientation… C’est donc la puissance théorique qui sert de base de calcul. Quoi qu’il en soit, il faut savoir que 10 m² de panneaux solaires photovoltaïques produisent en moyenne 1000 KWh par an. Bien sûr, cette production doit être ajustée à la région : dans le nord, ce chiffre tombera plutôt aux alentours de 900 KWh et dans le sud, plutôt 1200 KWh, voire 1400 en Corse. De plus, selon l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, un foyer standard de quatre personnes consomme en moyenne 4000 KWh par an. Il faut donc, selon les situations, compter entre 20 et 40 mètres carrés de surface de panneau solaires pour subvenir aux besoins électriques de la maison. Les professionnels sauront vous donner une estimation plus précise en fonction de l’ensoleillement de votre région, de l’inclinaison de votre toiture et de son orientation. Toujours est-il que vous pouvez revendre votre électricité à ERDF à un tarif très intéressant, supérieur à celui du marché et disponible sur le site d’ERDF. Il vous faudra juste assumer le raccordement au réseau, qui coûte entre 1000 et 1500 euros, selon le contexte.