GTI Club Supermini Festa, Noir c’est noir…
GTI Club Supermini Festa s’invite donc sur Wii, proposant un contenu assez conséquent pour une somme plus que modique (une trentaine d’euros). Heureusement, serait-on tenté de dire, compte tenu de l’aspect réalisation, particulièrement moyen pour cette console. Démarrons de suite par le véritable point noir du titre, ce dernier proposant un rendu visuel « d’un autre âge », même pas au niveau de ce que pouvait proposer une PS2 à ses débuts. Les décors sont ternes et peu généreux en détails, tandis que les couleurs de fonds demeurent très basiques. On ne ventera pas non plus les mérites de la modélisation des différents environnements, notamment concernant les maisons, immeubles et autres infrastructures jonchant les tracés, car là encore, le minima vital est de mise. Reste une représentation plutôt correcte des bolides, c’est déjà cela de pris !
Mais, GTI Club ne brille pas non plus au travers de sa bande-sonore, les bruitages des moteurs se révélant assez anecdotiques, tout comme les effets sonores produits pendant les courses, à la fois simplistes et irréalistes. Et pour clore ce chapitre négatif, il est à signaler que l’interaction entre les véhicules et les éléments intégrés dans le décors a tout bonnement été réduite à son plus simple apparat. C’est ainsi que l’on « avalera » littéralement une bouche à incendie ou un lampadaire, sans constater le moindre impact, même minime, sur la voiture. Dès lors, on se demande quel pourrait être l’intérêt de ces accessoires disposés sur notre chemin… Rien de transcendant non plus à l’occasion des chocs entre concurrents (ou avec les glissières de sécurité), une nouvelle fois peu réalistes. « Ouahou, ça commence terriblement mal ! »
GTI Club Supermini Festa, De l’ombre à la lumière !
Alors c’est certain, une telle énumération de points négatifs devrait rebuter plus d’un acheteur potentiel. Pourtant, à la surprise générale, GTI Club parvient à combler son gros désavantage technique, notamment à la faveur d’une prise en main certes très accessible, mais finalement assez jouissive. En demeurant conscient du fait qu’il s’agisse d’un jeu d’arcade, Konami dote sa prise en main d’une bonne capacité de réaction, les véhicules réagissant au doigt et à l’œil. Ainsi, en dépit d’un comportement un peu pataud (voire rigide), les petits bolides réagissent vivement, particulièrement sur les nombreuses portions sinueuses, comme une route de moyenne montagne en bordure de mer (via un frein à main très « fun » à utiliser!), ou lors de la course Italienne, excessivement intense dans les rues étroites de Rome. On apprécie d’ailleurs les passages éclairs dans des escaliers descendants (vieux fantasme probablement issu de quelques films oldschool « made-in Belmondo ! »), de même que le rythme très soutenu, les virages s’enchaînant « vitesse grand V ».
C’est d’ailleurs un second point positif à noter, que cette impression de vitesse convaincante très correcte, sensation grandissante au fil de l’acquisition de nouveaux véhicules. Transition parfaite pour aborder le chapitre de la sélection des véhicules, de nombreuses GTI légendaires, plus ou moins récentes, faisant partie de la compétition. Chauvinisme oblige, on adorera la Renault 5 Alpine, la 207 GTI, ainsi que la Renault Megane RS. D’autres marques connues viendront également étoffer cette liste, grâce aux Abarth (Fiat), Alfa-Roméo, Ford (Focus RS !) ou encore Nissan. Et, oui, la Golf GTI a bien été intégrée à la fête ! De même que la très « snobe » mini-cooper, idéale sur les routes de côte d’azur (vive la croisette, enfin, pas en ce moment certes…)… Énorme bonus, de nombreuses livrées « mythiques » ou originales seront à débloquer (des heures de jeu en perspective), comme la version rallye de la R5 ou de la Lancia Integrale, en passant par la Peugeot 207 WRC aux couleurs d’un taxi New-Yorkais, ou encore une décoration « voiture de police » Anglaise ou Japonaise, applicable à n’importe quelle bolide.
GTI Club Supermini Festa, Finalement très riche en contenu
En marge de ces très nombreuses livrées disponibles, le « soft » comprend également une foule de modes de jeux originaux. Des courses, bien sûr, mais également des duels, chrono et multiples défis. De plus, les parties en ligne et le jeu en multijoueur permet d’accentuer encore la durée de vie de la « galette », d’autant que toute une partie customisation a été pensée. De cette manière, chaque véhicule pourra être modifié selon différents critères comme les jantes, les phares, la carrosserie, des ailerons, etc…
Pas grand chose à signaler en terme de réglages pures, si ce n’est une hauteur de caisse adaptable selon cinq niveaux. Par contre, les caractéristiques des Gti seront amenées à évoluer, par le biais d’améliorations à débloquer une nouvelle fois, dans quatre domaines : accélération, turbo, direction et vitesse. Toujours au chapitre du contenu déverrouillable, de nouvelles pistes inspirées des cinq « de base » (France, Italie, Grande-Bretagne, Japon et USA) feront leur apparition, pour peu que vous atteignez les objectifs fixés. Et même si un total de quinze circuits peut sembler un peu faiblard, le contenu débloquable, les modes de jeux -seul ou jusqu’à quatre- et diverses possibilités de customisation, améliorent considérablement la notion de durée de vie, pour un jeux vidéo déjà très accessible financièrement.
Au final, si vous êtes fans de Gti et que vous êtes prêts à passer l’éponge sur la réalisation médiocre du « soft », de très longues heures de plaisir s’offriront à vous. Un très bon rapport qualité/prix, jouable au volant qui plus est !