Joint-venture, une alliance exceptionnelle pour des avancées technologiques à grande vitesse
Une joint-venture entre IBM et Intel va prochainement être formée. Cette joint-venture vise à faire d’importants progrès dans le domaine de la nanotechnologie grâce à la collaboration de grandes pointures des milieux concernés. Quels sont les objectifs de cette joint-venture pour les 5 années à venir ?
Joint-venture : opération gagnant-gagnant
La joint-venture, terme anglophone, plus communément appelée coentreprise dans notre pays, est une alliance entre deux entreprises (ou plus) dont le but principal est de les rendre stratégiquement plus solides dans l’accomplissement d’un projet commun.
Une joint-venture entre des entreprises peut être commerciale, managériale, humaine, financière ou technique. La joint-venture permet aux entreprises de mener à bien un projet donné avec l’aide de partenaires sans qui ce projet n’aurait pu aboutir. L’union fait la force, chaque partenaire gagne à s’allier à l’autre, c’est ce que l’on appelle une opération gagnant-gagnant. L’alliance est bénéfique pour toutes les parties impliquées car elles travaillent dans un même sens pour un objectif conjoint, c’est la raison pour laquelle une joint-venture se déroule sur une période et un cadre prédéfinis. La joint-venture est également employée lorsqu’une entreprise souhaite arrêter de manière graduelle un de ses métiers ou vise à intégrer un marché national (ou international) assez fermé.
Les avantages d’une joint-venture sont donc nombreux : puissance des entités, cessation d’une activité, accès à des marchés particuliers, diminution des risques, élargissement des compétences… Il arrive parfois que l’entente entre les parties soit un échec. Dans ce cas, il est indispensable d’avoir déterminé une procédure de sortie dans l’accord de joint-venture établi au préalable. La joint-venture implique une diminution des bénéfices (ces derniers étant partagés entre les associés), un montage juridique complexe, une grande adaptabilité des équipes dans leur manière de travailler et bien d’autres risques.
Joint-venture IBM-Intel : les partenaires
Une joint-venture entre les sociétés IBM et Intel va prochainement voir le jour. Attardons-nous un peu sur ces deux grandes pointures du monde technologique qui vont bientôt s’associer en formant une joint-venture américaine. IBM, International Business Machines, né en 1911, est spécialisé dans les logiciels, le matériel et les services informatiques. L’un de ses objectifs premiers est de s’impliquer dans les innovations indispensables à son entreprise et au monde. Bien qu’ayant une force indéniable IBM va mettre en place une joint-venture avec un spécialiste de l’électronique pour accomplir un nouveau projet essentiel pour son entreprise et le monde entier.
L’entreprise Intel, fondée en 1968, est le fabricant mondial dominant de microprocesseurs. Elle crée également des cartes mères, processeurs graphiques et mémoires flash. Intel a connu par son passé plusieurs démêlés avec la justice, l’accusant la plupart du temps d’exercer des pratiques anticoncurrentielles. Une joint-venture avec un constructeur de matériaux pourrait donc asseoir sa notoriété et sa puissance sans enfreindre de lois commerciales.
Ces deux sociétés s’avèrent être complémentaires commercialement et techniquement. Elle sont toutes deux des structures mondialement reconnues et influentes dans le domaine des nouvelles technologies. Une alliance sous forme de joint-venture promet de grandes avancées dans ce milieu, à grande échelle et rapidement. La joint-venture permettrait à IBM et Intel d’allier leurs compétences, leurs ressources et leurs expériences pour faire progresser le monde de manière spectaculaire.
Joint-Venture : quand IBM et Intel se rencontrent
Une joint-venture entre IBM et Intel va bientôt être créée aux États-Unis, dans l’État de New York. Ces deux grandes entreprises du monde technologique vont s’allier en joint-venture pour créer de toutes pièces un centre de Recherche et de Développement spécialisé dans les nanotechnologies. Les nanotechnologies ou nanosciences consistent en l’étude, la manipulation et la création de matériaux de toutes petites tailles (à l’échelle du nanomètre). Ces industries regroupent plusieurs domaines de compétences scientifiques spécialisés comme la chimie, l’électronique, l’informatique ou la mécanique. La joint-venture entre IBM et Intel allie donc un expert de l’informatique et un expert de l’électronique. Ces deux partenaires majeurs de la joint-venture seront également associés à d’autres entreprises comme Samsung Electronics ou Global Foundries. Cette joint-venture investira, sur 5 ans, la somme de 4,4 milliards de Dollars dont 3,6 engagés par IBM, très impliqué dans ce projet autour des semi-conducteurs et des wafers. L’Etat de New York apportera aussi sa contribution à hauteur de 400 millions de Dollars. En effet cette joint-venture va générer pas loin de 7000 postes à pourvoir. Le but de cette joint-venture sera de développer des puces gravées en 22 puis en 14 nanomètres mais aussi de travailler sur la génération future de wafers (ou galettes de silicium) en créant des plaques de 450 millimètres de diamètre. Cette joint-venture entre IBM, Intel et leurs partenaires promet d’être riche en évolutions dans le domaine des nanotechnologies.