En savoir plus sur le rétrocomputing et les ordinosaures
Comme le rétrogaming, le rétrocomputing est de plus en plus à la mode. Mais quel est le véritable intérêt du rétrocomputing?
Le rétrocomputing, qu’est-ce que c’est?
Le rétrocomputing, ou rétro-informatique, est le fait d’utiliser du matériel informatique obsolète et souvent de le trafiquer. Cette activité est considérée comme un hobby par les pratiquants. Le but est plus intellectuel et ludique que véritablement technologique. Les adeptes du rétrocomputing ont la passion de l’informatique et des vieilles machines, appelées ordinosaures, mot valise formé d’ordinateur et de dinosaure. Difficile de définir les dates précises des ordinosaures, car on peut faire remonter le début de l’ordinateur à la création des premières calculettes voire des premières machines à tisser utilisant des cartes et rubans perforés. Il est néanmoins rare que les rétrocomputeurs (si on peut appeler comme ça les pratiquants) remontent aussi loin. Généralement ils transforment les ordinateurs de 4e génération dont la production s’est échelonnée entre 1970 et 1980 et de 5e génération jusqu’aux années 1990. La 4e génération marque aussi la création d’un microprocesseur. Les ordinateurs se démocratisent et intègrent les foyers dans les années 1975. Ces ordinosaures sont aujourd’hui préhistoriques pour la plupart des gens, notamment à cause de leurs noms compliqués à retenir : le Micral, le Sicob 1973, l’Altair 8800, L’IBM 5100, entre autres. L’arrivée d’internet marque l’extinction des ordinosaures. Enfin pour le moment!
Le rétrocomputing, l’art de traficoter
Le rétrocomputing, c’est avant tout trafiquer une vieille machine. Les nouveaux ordinateurs sont de plus en plus performants, avec une technologie pointue. Pourtant les ordinosaures présentent aussi un véritable intérêt. Ils racontent l’histoire passionnante des ordinateurs. Comment un ordinateur monochrome a pu au fil du temps se transformer en ordinateur portable. De nombreux blogs et sites de passionnés ont vu le jour pour relater les dernières transformations qu’ils ont pu expérimenter. Les pratiquants sont de véritables experts en informatique. Ils sont capables de démonter entièrement un ordinateur, de changer les pièces (micro processeurs, carte mémoire, etc.) et de remonter le tout, transformant le vieil ordinateur en vraie petite Formule 1 afin de les utiliser comme un ordinateur actuel. Les rétrocomputeurs peuvent passer des heures entières à essayer de rénover leurs vieilles machines. Ces trentenaires, le plus souvent, sont tombés dedans quand ils étaient petits, en apprenant la programmation sur leur premier ordinateur et en jouant aux tous premiers jeux vidéo. Cet univers n’a pas de secret pour eux. Le rétrocomputing est une passion, un passe-temps, un art.
Le rétrocomputing, la nostalgie-musée
Un des ordinosaures les plus célèbres est l’Amiga Commodore, produit entre 1985 et 1994. Cet ordinateur était très populaire et a équipé de nombreux foyers. Ces machines sont souvent les premières explorées par les rétrocomputeurs. Tout le monde s’est dit un jour en regardant son tout premier ordinateur : « Est-ce qu’il marcherait encore si je l’allumais? » Et là, miracle! Les vieilles machines sont souvent les plus robustes. Alors que c’est un évènement si notre ordinateur portable dure 2 ans, il est courant de voir des vieux ordinateurs encore fonctionner. C’est un bond en arrière de 20 ans mais peu importe. Les écrans monochromes, les disquettes et les énormes claviers sont autant de souvenirs précieux pour le nostalgique. Car en vérité, le rétrocomputing, c’est un peu comme trafiquer une vieille voiture qui a une place importante dans notre cœur. Oui, le rétrocomputeurs est sentimental et reste un enfant dans l’âme! Comme les voitures, les ordinosaures se collectionnent et leur prix devient de plus en plus élevé comme toutes pièces de collection qui se respectent. Les nostalgiques ont créé des véritables musées de l’ordinateur chez eux. Il existe 3 associations françaises de rétro-informatique à Toulouse, Paris et Grenoble qui s’attèlent à ouvrir un musée de l’informatique. C’est à se demander comment dans 20 ans nous regarderons notre Mac! Désormais pensez-y à deux fois avant de jeter vos ordinateurs.