Les monnaies virtuelles et leur impact sur l’économie
Les monnaies virtuelles se développent de plus en plus depuis quelques années. De nombreux sites l’adoptent comme moyen d’échange et les monnaies virtuelles provoquent un tel engouement que les économistes s’inquiètent du sort de la véritable monnaie. La monnaie virtuelle n’est plus un jeu.
La monnaie virtuelle, à quoi ça sert?
La monnaie virtuelle est comme son nom l’indique disponible seulement sur une plateforme « virtuelle » sur internet. Les monnaies virtuelles sont imaginaires, dématérialisées, n’ont pas de support physique. Toutefois, leur utilisation a le même but que l’argent réel : acheter. Elles sont stockées sur un ordinateur, sur un serveur ou en réseau. Les monnaies virtuelles comprennent la création d’un porte-monnaie virtuel capable de les stocker. La monnaie virtuelle est censée apporter un vrai plus à un jeu par exemple. Elle permet de créer une véritable économie qui fonctionne par elle-même et donne une valeur ajoutée et un aspect réaliste au jeu. Si la définition semble assez simple, il existe néanmoins différents systèmes. On peut différencier par exemple la monnaie virtuelle utilisée dans des jeux vidéo comme World of Warcraft et la monnaie virtuelle utilisée notamment par Second Life, Facebook ou encore Bitcoin.
Les différentes monnaies virtuelles
Il existe de nombreux modèles économiques pour les monnaies virtuelles. Dans World of Warcraft par exemple, les pièces d’or ne sont valables que dans le jeu. Blizzard, le créateur du jeu, interdit les échanges des pièces d’or contre des euros par exemple. Cette monnaie virtuelle est la récompense à des quêtes et permet ensuite d’améliorer son équipement ou d’acheter un objet à quelqu’un d’autre. L’économie du jeu est purement ludique. Au contraire, la monnaie de Second Life, le dollar Linden, peut être convertie en dollar américain auprès de bourses d’échanges. Un euro équivaut à 324L$.
Facebook, le géant du réseau social, a bien vu que les monnaies virtuelles cachaient un vrai trésor. Il a créé les crédits, une monnaie virtuelle qui a de beaux jours devant elle. Les crédits ont pour but de devenir une monnaie complémentaire et de créer une économie parallèle à eux seuls. Les crédits s’achètent à un guichet virtuel avec une carte bancaire. En cela, la monnaie virtuelle de Facebook est différente de celle de World of Warcraft. Avec Facebook, il faut transformer notre véritable argent en crédit facebookien. On peut ensuite les dépenser dans des jeux sociaux comme FarmVille et MafiaWars et des applications sur Facebook.
Les monnaies virtuelles, les dérives
Les monnaies virtuelles sont loin d’être innocentes. Grâce à ses crédits, Facebook fait le coup du siècle! L’entreprise empoche notamment 30% sur toutes les transactions. Son chiffre d’affaire par an devrait s’élever à plus de 450 millions de dollars rien que pour la monnaie virtuelle. Il n’est pas difficile d’imaginer une vraie dérive de ces monnaies virtuelles internationales. En effet, Facebook est partenaire avec de plus en plus d’entreprises. Les entreprises qui font leur pub sur Facebook commencent petit à petit à adopter elles-aussi ce moyen de paiement. Un achat sur la Redoute ou encore Yves Rocher vous donne des crédits Facebook. Aux États-Unis, les crédits servent même à voter pour son candidat préféré dans les télé-crochets. Facebook veut étendre son micro paiement à toute l’industrie du divertissement, rien que ça. Vu le succès grandissant des crédits, Google devrait lui aussi se lancer dans la monnaie virtuelle. Ainsi, les deux géants accroissent encore plus leur pouvoir aussi bien sur internet que sur nos porte-monnaie.
La monnaie virtuelle Bitcoin fait depuis quelques mois parler d’elle. Bitcoin est une plateforme en peer-to-peer. On peut transformer son argent en Bitcoins grâce à des guichets virtuels puis s’en servir pour faire une transaction avec une autre personne. Un Bitcoin équivaut aujourd’hui à 6 euros. Selon Forbes, plus de 30 000 dollars circuleraient tous les jours. L’avantage (ou l’inconvénient) est que les transactions se font de manière anonyme. De nombreuses dérives sont envisageables comme le trafic de drogue par exemple. La CIA aurait déjà approché Bitcoin pour avoir plus de renseignements sur son fonctionnement. Ce qui est sûr, c’est que ces monnaies virtuelles inquiètent les gouvernements qui ont peur que leurs systèmes monétaires s’effondrent. A suivre.