Les métaux, principales cibles des vols sur chantier
Pas de surprise ici, la première cible des vols sur chantiers sont les métaux. Et pour cause, d’un côté le cours des métaux restent stables voire augmentent et de l’autre, les chantiers sont remplis de métaux en tous genres : tuyauterie, câblage électrique, matériel, etc. Par exemple, en 2011, le cuivre a atteint un cours historique de 10 000 dollars la tonne. Les chantiers sont donc de vraies mines d’or pour les voleurs ! En 2010, un employé d’une entreprise métallurgique a été condamné pour avoir subtilisé en tout 10 tonnes de chutes de métaux ! Avec ça, il s’est constitué un petit pactole… de 35 000 euros. Autant dire que le vol sur chantier est un métier rentable. En cumulé, les équipements techniques et le métal, ainsi que le bois, représentent à eux seuls 56% des vols sur les chantiers. Mais les métaux ne concernent pas seulement les câblages et autres tuyauteries. les échafaudages aussi sont touchés. Mais pour des raisons différentes. Ils peuvent en effet d’un côté être vendus au poids pour le métal qu’ils contiennent mais également être vendus en tant que tels.
Recrudescence des vols de matériels
C’est le triste constant effectué par les professionnels du BTP : c’est de plus en plus le matériel qui est visé par les vols de chantiers. Sur la seule région Île de France, ce ne sont pas moins de 100 tonnes de matériel qui ont été dérobées en 2012. Mais le pire, c’est que tout le monde s’accorde à dire que le vol de matériel est le fait de 3 types de voleurs. D’un côté, bien sûr, les personnes isolées qui envisagent de revendre le matériel sur internet en faisant par là même une marge nette conséquente. Egalement, très classique, les réseaux spécialisés de contrebande. Mais aussi, et c’est le plus grave, des entrepreneurs du bâtiment qui, avec la crise, ne peuvent plus payer eux-même leur matériel et qui, par conséquent, soit volent eux-mêmes le matériel, soit le rachètent aux réseaux organisés de contrebande. Il ne s’agit pas alors de brigandage, mais bien de survie ! C’est en effet pour pouvoir continuer d’assumer de nouveaux contrats que ces entrepreneurs sont obligés de voler du matériel sur les chantiers qui leur permettra de réaliser les chantiers de leurs clients. Face à tous ces vols de chantier, les entrepreneurs n’ont que peu d’options. Bien sûr, les pouvoirs publics se sont engagés à soutenir les entrepreneurs du BTP dans leur lutte en renforçant les effectifs dédiés à la surveillance de certaines zones « chaudes ». Mais c’est loin d’être suffisant. Et d’ailleurs, les chefs d’entreprise ne sont pas dupes qui sont nombreux à faire alors appel à des sociétés de sécurité privée.
Les entreprises de sécurité privée : une défense contre les vols de chantier
Face aux nombreux dommages causés par les vols de chantier, nombreux sont les entrepreneurs qui ont vite fait le calcul : mieux vaut finalement payer une entreprise de sécurité privée pour assurer son chantier plutôt que d’assumer le coût des vols. Le rapport coût/bénéfice est ici indéniablement en faveur des sociétés de sécurité gardiennage. D’autant qu’elles sont le plus souvent extrêmement efficaces. Et qu’elles proposent différentes prestations adaptées aux besoins des entrepreneurs. Agent de sécurité gardiennage, agent cynophile (avec un chien donc), vidéo-surveillance voire télésurveillance. Et certains cumulent même les solutions. Vous pouvez par exemple choisir de faire faire des rondes à un agent de sécurité cynophile pendant qu’un autre est posté devant des écrans et contrôle les caméras. Cette association est d’ailleurs très performante mais représente un coût que seules les entreprises ayant de gros risques ont intérêt à s’offrir.