De plus en plus de personnes se reconvertissent désormais en travailleur freelance. Cela peut être dû au fait que c’est une activité professionnelle qui permet de gagner plus qu’en tant que salarié. Cependant, avant de vous lancer, découvrez ci-après quelles sont les charges en tant que freelance.
Les frais professionnels et les charges de fonctionnement
Les frais professionnels font partie des principales charges d’un freelancer. Ils désignent les dépenses liées directement à votre activité et à l’exécution de vos services, à l’exemple des frais de déplacement, des frais en achat de matériel, etc.
En ce qui concerne les charges en tant que freelance de fonctionnement, ils représentent les dépenses qui ne sont pas rattachées directement à la réalisation de vos prestations. Ils concernent plutôt les charges qui assurent le bon fonctionnement de la société. Les charges de fonctionnement en tant que freelance regroupent le loyer, les frais de communication et de publicité, les honoraires du comptable, les assurances, les frais bancaires, les frais d’abonnements téléphoniques et internet. Les dépenses en eau, en gaz et en électricité font aussi partie de ce type de charges.
Les cotisations sociales
Les cotisations sociales sont aussi connues sous l’appellation « charges sociales ». Ce type de charges en tant que freelance vous permet de bénéficier d’une protection sociale en cas d’arrêt de travail suite à une maladie ou à un accident. Les cotisations sociales sont aussi utilisées pour le versement d’allocations familiales et pour le calcul de la retraite. Les charges sociales en freelance sont variables en fonction du statut juridique.
Charges sociales pour les freelancers en micro-entreprise
Dans le cas d’un freelance en statut micro-entreprise, ces dépenses peuvent représenter 12,3 % pour les activités d’achat et de revente de marchandises. Pour ce qui des activités de prestation de services, elles peuvent s’élever jusqu’à 21,2 %. S’il s’agit d’une micro-entreprise en freelance pour une première année d’exercice, les charges fiscales peuvent être réduites.
Charges sociales pour les freelances en EURL
S’il s’agit d’un freelance en EURL, les cotisations sociales sont à hauteur de 45 % des revenus professionnels. Cependant, dans le cas d’un gérant non associé en régime EURL, les charges sociales peuvent représenter jusqu’à 80 % de la rémunération.
Charges sociales pour les freelances en SASU
Pour les freelances qui adoptent le statut SASU, ils doivent payer des charges sociales à hauteur de 80 % de leur revenu. Pour ceux qui sont éligibles à l’ACRE, profitez d’une exonération partielle ou totale des cotisations sociales.
L’ACRE
Pour bénéficier d’une réduction des charges sociales en tant que freelance, ayez accès à l’ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d’une Entreprise). Au moins une des conditions suivantes est à remplir pour profiter de ce dispositif :
- Demandeur d’emploi indemnisé ;
- Bénéficiaire du revenu de solidarité activité ou de l’allocation de solidarité ;
- Âgé de 18 à 26 ans ;
- Demandeur d’emploi non indemnisé inscrit à Pôle emploi depuis plus de 6 mois, pendant les 18 derniers mois ;
- Signature de contrat d’appui au projet d’entreprise ;
- Bénéficiaire de PreParE ou prestation partagée d’éducation de l’enfant ;
- Travailleur indépendant ne travaillant pas sous le régime micro-social.
En tant que freelance, vous pouvez aussi obtenir l’ACRE si vous avez créé ou repris une entreprise qui est implantée dans un endroit prioritaire de la ville.
Les charges fiscales
Les charges fiscales sont aussi une autre forme de charges en tant que freelance. Elles concernent les impôts qui découlent de votre activité et de votre statut juridique. Elles peuvent se présenter sous différentes formes.
L’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés
L’impôt sur les sociétés est destiné aux freelances qui adoptent les formes juridiques SASU et EURL. Son montant est déterminé en fonction des bénéfices réalisés. Si vous faites un bénéfice égal à 42 500 €, le taux applicable est de 15 %. En revanche, si vous réalisez un bénéfice supérieur à 42 500 €, le taux appliqué est de 25 %.
Pour ce qui est de l’impôt sur le revenu, il convient aux freelances qui ont choisi les autres formes juridiques que celles mentionnées ci-dessus pour l’impôt pour les sociétés. Pour déterminer ce type de charges fiscales pour les freelances, il faut tenir compte du quotient familial de l’entrepreneur et du barème progressif applicable sur les revenus.
Pour les freelances en statut micro-entrepreneurs, il est possible d’opter pour d’autres formes d’imposition : le versement forfaitaire libératoire et l’impôt sur le revenu classique.
La cotisation foncière des entreprises
La cotisation foncière des entreprises fait aussi partie des charges de ceux qui travaillent en freelance. Elle est à verser à partir de la deuxième année d’exercice en fin d’année, vers le mois de novembre jusqu’au 15 décembre. Pour les freelances qui réalisent un chiffre d’affaires moins de 5 000 €, bénéficiez d’une exonération.
La contribution à la formation professionnelle
Une autre charge freelance à s’acquitter est la contribution à la formation professionnelle. Cette dernière est à collecter au moment de la réalisation de la déclaration périodique des revenus. Pour les prestataires de services et les professions libérales, la contribution à la formation professionnelle s’élève à 0,2 % du chiffre d’affaires. Dans le cas des artisans et des commerçants, le taux de cette charge freelance varie entre 0,1 et 0,3 %.
La TVA
La TVA figure aussi parmi les charges d’un freelancer. Elle est à payer périodiquement à l’État. Les freelances doivent disposer du fonds nécessaire pour payer la TVA au moment prévu pour la collecte par le fisc. Pour les freelances qui viennent tout juste de débuter dans le domaine, profitez d’une exonération de cette taxe, à condition de ne pas dépasser un chiffre d’affaires de 36 800 € pour les activités libérales et de prestations de services. Dans le cas des freelances qui travaillent dans le commerce et la vente, un seuil de 91 900 € est à ne pas excéder pour avoir accès à cette exonération.
Voilà les différentes sortes de charges en tant que freelance : les frais professionnels, les frais de fonctionnement, les cotisations sociales et les charges fiscales. En remplissant certaines conditions, profitez d’une exonération sur les charges sociales en tant que freelance.